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Echo

19 octobre 2011

Chemin

Repoussante attirance, attirant repoussoir,
Voilà que je suis pris dans un flot illusoire.
Projeté par des sentiments contradictoires,
Me précipitant chaque instant aux derniers soirs.

J’ai souffert d’un oubli à outrance, je pense.
Ce que j’ai espéré fut ma juste présence
Et cela dans son Cœur plus que dans son Esprit :
Longtemps j’ai cru que ma vie se jouait ici !

Dépendant de ses pensées mais pourtant hors d’elles,
Je me retrouve là loin de moi par ma faute.
Car oui c’est moi qui ai cru bien faire en bon hôte,
En logeant dans mon cœur cette image irréelle.

Quarante jours et heureusement moins de nuits,
Tous passés dans une inconstance qui me nuit.
Vu du dehors c’était bien le pire gâchis,
Du temps, de la Vie et de la Jeunesse aussi.

Nous sommes allés trop vite et non aux mêmes lieux,
Seul en ce couloir je n’ai pas trouvé les cieux ;
Impossible, tu y étais déjà sans moi :
Tu as su trouver le divertissement, toi.

Au fond du fossé je crois malgré mon savoir :
Jamais la remontée ne sera effectuée ;
Sans arrêt le même geste : Misère noire
Que l’abandon de la vie au cœur insufflée !

Ce ne fut que passade ridicule,
Telle la Vie qui en nous s’articule,
Mais pas pour nous comme chacun veut croire,
A nos dépens Elle veut se mouvoir.

Agis dans la vie et contre elle
Que ta passion céans se mêle
Et viens à moi si tu me crois
J’attends et nous aurons le choix.

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18 octobre 2011

Heroic Tom, chapitre 1

 

Seize octobre, huit heures du matin sur l’île de la Réunion.

 

Sur la côte ouest de l’île, à St-Gilles-les-bains, se trouvait une magnifique villa à seulement cinquante mètres de l'océan.

Dans cette villa, il y avait Thomas, un garçon de quinze ans, plongé à cette heure-ci dans un profond sommeil, que rien n'aurait pu troubler. Rien, ou presque...

Bam! Bam! Bam!...

Thomas se réveilla en sursaut: le bruit du marteau-piqueur du chantier d'en face lui rappela d'une façon singulière que son île natale était en construction et, bien sûr, Thomas s'en souciait beaucoup:

«-Putain de chantier de merde! Et putain de président de la Région qui nous fait chier avec ses putains de projets de développement!»

Thomas s'interrompit pour réfléchir un instant et se remettre les idées en place. Il regarda son réveil, qui affichait huit heures et trois minutes, réfléchit de nouveau, puis sursauta brusquement! Il essaya de se lever, mais vu qu'il avait eu le sommeil particulièrement agité, il s'était auto-ligoté dans ses draps et trébucha donc sur son horrible moquette verte, qui était plus sale qu'il ne le pensait auparavant; n'empêche qu'il était maintenant dans de beaux draps: il était véritablement emprisonné et malgré son sang froid habituel, il se mit à bouger dans tous les sens, roulant par terre et se cognant dans tous les meubles. Et c'est là, alors que tout semblait perdu, qu'arriva un évènement inattendu...

Thomas décolla brusquement du sol, se retrouva debout et sentit des mains qui le délivrait rapidement. Il se retourna pour remercier son sauveur, mais... il était seul dans la pièce! De plus la porte était toujours fermée. Il commença donc à se poser des questions…

Alors qu'il était en plein milieu de ses réflexions, la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée et sa sœur entra en hurlant:

«-Qu'est-ce que c'est que ce bordel!?»

Thomas avait l'habitude de ces intrusions forcées dans son intimité et répondit immédiatement pour éviter les problèmes:

«-Je suis en retard au lycée.

-T'es pas en retard: on est vendredi, tu commence à treize heures aujourd'hui!»

Thomas réfléchit un instant, comme le voulait sa nouvelle habitude, puis:

«-Ah oui, c'est vrai!»

-Tu fais chier! C'est comme ça toutes les semaines en plus! Et puis qu'est-ce que tu fous à poil!?

-J'suis pas à... AAAAAHHHH»

Thomas se jeta dans son lit, en un saut digne du Guiness book, et se réfugia sous une énorme couette.

Mais c'était trop tard: sa sœur le pointait du doigt en riant.

«-Ah! Ah! Ah! Tommy a un tout petit zizi!!!

-Ben c'est bon, dégage maintenant!

-Oh! Tu parle autrement à ta grande sœur, OK?»

Elle fit mine de partir, puis arrivée dans l'encadrement de la porte, elle se retourna et déclara:

«-Ah oui, y'a Adrien qui t'attend en bas avec sa moto. T'inquiète, je lui dirais rien...»

Et elle s'en alla en pouffant de rire.

Une fois la porte bien fermée, Thomas se leva et se dirigea vers la fenêtre, qu'il ouvrit (précisons que la fenêtre était assez haute et qu'elle ne laissait apparaître que son torse), puis s'y pencha. De l'autre côté de la rue un jeune garçon d'à peu près son âge semblait attendre à côté d'une moto rouge vif.

«-Adrien!»

Le garçon leva la tête:

«-Ben alors, qu'est-ce que tu fous? Ça fait une heure que j't'attend!

-Désolé, mais je savais pas que t'étais là... Attend moi encore un peu, j'vais m'doucher et j'arrive.

-Dépêche toi, Tom!»

Thomas attrapa des vêtements dans son armoire et se dirigea vers la sortie. Il entrouvrit doucement la porte, scruta le couloir et sortit. Il courut jusqu'à la salle de bain et s'y engouffra en vitesse. Une fois la porte fermée, il alla vers la baignoire.

Il passa devant un grand miroir mural où il se regarda un bref instant. On pouvait y voir un garçon (c'est confirmé!) d'environ un mètre soixante et onze, assez mince; sur ses jambes, là où son drap l'avait le plus serré, se dessinait encore des traces rouges sur sa peau habituellement blanc-pâle. Il se détourna et dit en entrant dans la baignoire:

«-Petit, ça? Elle n'y connaît rien.»

Puis il fit couler l'eau, plein d'autosatisfaction.

 

Thomas sortit de la salle de bain un quart d'heure après, frais comme un chat qui a dormi à l'ombre. Il était décidé à sortir, mais il devait absolument passer par la cuisine avant cela! Il ouvra son énorme frigo américain qui faisait des glaçons, et tout et tout... Et là, stupeur: dans ce gigantesque espace blanc ne restait plus qu'un minuscule morceau d'emmental emballé dans du cellophane.

D'un geste mécanique, il allait s'en saisir, quand son frère, de trois ans son aîné, le poussa sauvagement et prit la précieuse denrée, qu'il goba presque tellement il l'avala rapidement.

«-Mais-euh! C'était mon fromage!

-Eh non: c'est la loi du plus fort, ptit frère; tu f'ras pareil avec la ptite quand elle sera en âge de bouffer autre chose que des compotes, tu verras...»

Thomas, humilié, sortit de la cuisine, puis de la maison, maudissant son frère et toute sa famille. Il en pleurait presque, mais il aperçut Adrien qui l'attendait en jetant des pierres aux chiens errants, de l'autre côté de la rue: cette vision lui réchauffa le cœur...

«-Ah, enfin; allez, monte!»

Thomas prit le casque qu'Adrien lui tendait et s'installa derrière lui.

«-Euh... Adrien?

-Quoi?

-On va où exactement?

-J'sais pas, on verra bien...»

Sur ces mots, il démarra en trombe, faisant crisser ses pneus sur le trottoir, et fit un saut brutal sur la route. Il traversa rapidement la ville, puis se dirigea vers St-Paul.

Habituellement Thomas n'aimait nullement ces sorties improvisées, mais vu qu'ils n'avaient pas cours avant l'après-midi et qu'il n'avait pas du tout envie de rester chez lui durant tout ce temps, il préféra ne pas faire part de son appréhension à son meilleur ami.

Arrivés à St-Paul, Thomas eut une idée:

«-Va à la plage, paraît que parfois y'a des filles nues qui y bronzent...»

Adrien ne se fit pas prier et ils arrivèrent rapidement sur le front de mer.

Mais à la place des quelques filles tant espérées se trouvaient en bordure de la plage des centaines de personnes qui passaient entre des dizaines de stands: c'était en fait jour de marché forain...

«-Qu'est-ce qu'on fait, Tom? On va sur une aut' plage?

-Non, faut qu'j'me dégourdisse les jambes.»

Sur ces mots il sauta à terre, les jambes tremblantes. Adrien descendit aussi et poussa sa moto dans un coin, près des escaliers menant à la plage, qu'ils descendirent d'ailleurs.

Les deux amis marchèrent sur l'immense plage de sable noir. Au bout de quelques instants d'une discussion passionnée sur un jeu en ligne quelconque, Thomas s'arrêta de parler et regarda autour de lui.

«-Quoi? Tu me crois pas quand je te dis que j'ai battu le boss niveau 353 avec un perso niveau 156?

-Non, c'est pas ça, mais il me semble que la dernière fois que je suis venu ici, il y a quelques semaines, la plage était beaucoup plus petite...»

Adrien regarda autour de lui à son tour, puis haussa les épaules:

«-J'en sais rien, j'viens jamais ici.»

Puis il sembla avoir un éclair de génie:

«-Je sais! C'est peut-être le nouveau maire qui a fait agrandir la plage...»

Thomas ne répondit pas et préféra détourner son regard vers l'océan. Il y vit quelques chose d'étrange à l'horizon: une vague qui semblait s'étendre du nord au sud sur cette mer d'huile et qui venait vers eux à grande vitesse.

«-Et ça! C'est quoi, alors!

-Je sais pas, la marée...

-Quelle marée!? Ici, la marée!? Et à cette vitesse, en plus!

-Ben quoi, au Mont St-Michel, la marée arrive à la vitesse d'une jument pur sang au galop et...

-Mais on n'est pas au Mont St-Michel! On est à la Réunion et cette vague n'est pas naturelle!»

Comme Thomas, beaucoup de gens semblaient intrigués par cet événement peu commun: un attroupement composé de badauds et de touristes toujours émerveillés affluait maintenant sur la plage.

La vague s'approchait quand un homme, qui parlait avec un fort accent indien, sortit du groupe et se mit à crier avant de partir en courant.

Ce qu'il dit était bien sûr incompréhensible, mais les gens présents pensèrent que quand un homme asiatique -et particulièrement un indien, comme celui-ci semblait l'être- crie d'un air paniqué devant une vague géante, en général, il sait de quoi il parle (drôle de déduction, mais profitable dans ce cas précis).

Au moment où les gens commençaient à courir en arrière, une vive secousse d'environ trois secondes les fit tous chuter. Une lumière blanche aveuglante venue de la mer leur parvint: en fait, il s'agissait de plusieurs sources de lumière, semblables à des champignons atomiques...

Quand la lumière s'atténua, on put voir apparaître dans le ciel une dizaine d'avions, en formation serrée, qui s'éloignait au large.

On put surtout voir que la vague géante avait gagné en vitesse et en intensité!

Dès lors, ce fut la panique générale; Thomas, lui, ne réagit absolument pas et resta là, la bouche entrouverte, à contempler l'objet de sa mort future. Ce fut Adrien qui le tira de sa torpeur: il le saisi par l'épaule et cria quelque chose; ce fut à ce moment là que Thomas s'aperçut qu'il était devenu sourd...

Tout ce qui se passa ensuite lui sembla se dérouler au ralenti. Adrien le prit par la main et l'entraîna sur la moto. Il se laissa faire sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait. Il n'était pas le seul, car il pus voir sur la plage des dizaines de personnes qui restaient là sans bouger, elles aussi; malheureusement pour elles, personne ne les prit par la main, chacun s'affairant à sauver sa propre peau...

Toujours au ralenti, Thomas agrippa Adrien, qui démarra en trombe et slaloma entre les gens à une vitesse folle: il était excellent pilote et avait là l'occasion de le prouver.

Ils entrèrent dans le centre-ville, où se trouvaient tous les commerces, et dedans des commerçants et des clients qui, malgré l'avertissement du tremblement de terre, ignoraient tout de ce qui se passait et ne s'en sortiraient pas: la vague meurtrière avait déjà avalé la plage, le front de mer, et s'introduisait maintenant dans la rue principale et les rues adjacentes.

Tous les gens qui couraient avaient pour seul but d'atteindre les rampes de Plateau-Cailloux, accès le plus rapide aux hauteurs de l'île.

On l'a dit, Adrien était très habile sur sa moto et il aurait pu facilement atteindre les rampes s'il n'y avait pas eu cette femme... Une femme portant un bébé dans ses bras s'arrêta au beau milieu de la route, comme hypnotisée par la vision irréelle qui s'offrait à elle. Un choc entre un véhicule lancé à vive allure et une piétonne peut être mortel et bien qu'elle et son bébé soient condamnés, ce n'est pas une raison pour les tuer! C'était en tout cas l'avis du conducteur de la voiture qu'Adrien tentait de dépasser: il fit un brusque écart sur la gauche, heurtant la moto avec une force incroyable, ce qui l'arrêta net et fit voler ses passagers sur plusieurs dizaines de mètres.

Thomas, le corps endoloris, soudain bien éveillé et alerte, leva la tête. Il avait la jambe gauche apparemment cassée, mais ne sentait pas cette douleur: il vit juste l'angle étrange qu'elle faisait, et sentit qu'il ne pouvait plus la bouger.

Ils étaient arrivés au pied des rampes. Autour d'eux les gens couraient encore. D'un côté il vit Adrien, qui avait perdu connaissance et dont un mince filet de sang s'échappait d'entre les lèvres. De l'autre côté il vit la vague qui faisait bien quinze mètres de haut.

Il se retourna vers son ami dans les vapes et cria:

«-Adrien!!!»

C'était un cri horrible, plein de peur et d'appréhension, venu du cœur, et pourtant certainement inaudible dans le fracas environnant.

«-Adrien, réveille toi!!!»

Malgré sa panique apparente, Thomas était résigné: il savait qu'il allait mourir.

La vague s'approchait encore, mais il ne regardait qu'Adrien, sur lequel l'eau dessinait une ombre meurtrière.

Thomas criait encore, presque automatiquement, tout en rampant vers Adrien. Il n'y avait plus personne autour d'eux, les gens étant soit réfugiés dans les hauteurs, soit morts...

Alors que la vague n'était plus qu'à cinq mètres, Thomas retrouva sa vision au ralenti: il vit Adrien ouvrir un œil à l'instant même où il le toucha, puis il vit une nouvelle fois la vague, puis, sans comprendre comment ni pourquoi, il constata qu'il ne touchait plus le sol!

Il avait littéralement décollé: il s'était retrouvé en un instant suspendu à une vingtaine de mètres au dessus de la terre. Adrien le regarda depuis le sol et cria:

«-Thoooooooooomaaaaaaaaaas!!!!!!

-Ad...»

La vague passa sur Adrien et le broya totalement: il ne resterais même plus un cadavre une fois la mer retirée...

 

Thomas était abasourdi...

Adrien était mort...

St-Paul n'existait plus...

Adrien était mort...

Des avions les avaient attaqué...

Adrien était mort.

 

Thomas fut totalement esclave de ses pensées pendant une bonne dizaine de minutes.

Seulement voilà: il refit soudain surface et se rappela qu'il était suspendu à une bonne dizaine de mètres au-dessus de l'eau.

Il tourna sur lui-même, sans comprendre comment il faisait.

«-Mais qu'est-ce que?...»

Il n'eut pas longtemps l'occasion de se demander ce qui se passait car un nouvel événement intervint: une corde venu d'il ne sait où arriva à lui et l'entoura. Il comprit alors qu'il s'agissait d'un lasso qui le ramenait sur la terre ferme: il avait été lancé depuis les rampes et plus Thomas s'en approchait, plus il pouvait distinguer quelqu'un qui tirait ce lasso.

Arrivé à une quinzaine de mètres, il pus voir celui tirait la corde: il s'agissait d'un jeune homme d'environ vingt-cinq ans, la peau mate et qui prenait apparemment beaucoup de peine à le ramener au sol.

Une fois à un mètre du bord des rampes, l'étrange jeune homme le saisit par la taille et Thomas sentit instantanément tout son poids revenir: il ne tenait plus dans les airs et il le savait.

«-Ça va Thomas, tu te sens bien?»

Il le reposa sur ses deux jambes.

«-Mais qui es?... AH!!!»

Thomas poussa un cri, puis s'effondra: il sentait enfin la douleur de sa jambe...

«-Ce n'est rien, Thomas. Tu t’es juste déboîté quelque chose dans la jambe. Attend je vais te réparer ça.»

Il saisis sa jambe. Thomas, qui ne le connaissait pas et qui détestait habituellement qu'on le touche, lui fit pourtant tout de suite confiance. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'il le pouvait.

«-Mais qui est tu? Et comment connais tu mon prénom? Et qu'est-ce qui s'est passé? J'étais dans les airs, je comprend pas.»

L'inconnu le regarda droit dans les yeux, tout en saisissant fermement, et des deux mains, sa jambe gauche.

«-Tu étais dans les airs parce que tu as le pouvoir de lévitation, ainsi que d'autres pouvoirs que tu aura tout le temps de découvrir durant la formation que je vais te dispenser; il faut que tu sache que tu n'est pas le seul à disposer de ces pouvoirs, mais que des millions de personnes, appelées Kalladhan, sont dans ce cas à travers toute la planète: moi même j'ai divers pouvoirs, dont celui de lire dans les cœurs; c'est comme ça que j'ai su ton prénom.»

Hormis le fait que Thomas n'avait rien compris, étrangement une question le taraudait toujours:

«-Oui, mais... qui est tu?

-Ah oui, excuse moi: Je t'ai dit ce que je savais faire, mais pas qui j'étais. Je m'appelle Raphaël et je vais t'accompagner dans la découverte de tes pouvoirs. Je serai ton maître, mais tu peux m'appeler Raph, je t'appellerai Tom...»

Sur ces mots Raphaël déboîta encore plus la jambe de Thomas -ce qui lui procura une vive douleur-, pour la remettre en état.

 

Apparemment, Thomas n’était pas au bout de ses peines… Et qui était ce Raphaël ? Que signifiait cette attaque ? Car oui, il s’agissait bien d’une attaque : il était sûr d’avoir vu des avions larguer des bombes au large de la baie de St-Paul. Et surtout, que va t-il se passer ?

Vous le saurez, en lisant le chapitre suivant! (faut tout leur dire, aux lecteurs...)

18 octobre 2011

Néant moi

Dans la nuit éternelle,
Se trouvera le jour
Où l’infini se mêle,
Qui finit à son tour.

Cette fin n’est pas la mienne ;
Plus haute que tous les vivants,
Que tous les existants céans ;
Qu’elle ne cesse, qu’elle vienne !

Il était le néant.
Dans la nuit une étoile,
Qui vint et fut le temps
Qui nous tissa sa toile.

Ce temps qui court m’est familier,
Ainsi que tous ses fameux maux ;
Alors ressenti, car lié,
Le bonheur n’en est que plus beau.

Dans le vide éternel,
Une grâce éphémère,
A l’espace se mêle,
Telle une âme à la mer.

Inexorablement, la vie
Fuit son sens et ses sens ; perdue
Dans ce noir désert, elle luit,
Ne s’empêchant d’être éperdue.

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